Le sommeil est l’un des grands changements qui accompagnent l’adolescence. Les adolescents ont ainsi une tendance naturelle à décaler leurs heures de coucher et de lever. Ils accumulent alors une dette de sommeil, que le week-end ne permet pas toujours de rattraper.
Le sommeil à l’adolescence
Les évolutions qui accompagnent la puberté sur le plan biologique expliquent en partie ce décalage : l’endormissement devient plus difficile, le sommeil est plus léger. A ceci s’ajoutent les sorties, les expériences nouvelles (alcool, tabac, boissons énergisantes, etc.), les activités stimulantes en fin de journée (entrainement sportif, jeux vidéo, réseaux sociaux, conversations en ligne etc.), la pression scolaire, etc..
Cependant les besoins de sommeil de l’adolescent sont encore importants : il lui faut en moyenne 9h pour être en forme. Si le temps de sommeil est réduit pendant la semaine, un temps de rattrapage sera nécessaire pendant les weekends et les vacances.
De plus, les performances intellectuelles et physiques pourront être perturbées (difficultés de concentration, somnolence, réflexes amoindris, etc.). Le manque de sommeil a également un impact sur l’humeur et la régulation des émotions et génère irritabilité et susceptibilité. Il joue aussi un rôle sur la régulation du poids et le maintien des défenses immunitaires.
Les adolescents ont parfois le sentiment que le sommeil est une perte de temps. Il convient de leur réexpliquer le rôle du sommeil dans leur développement et leurs apprentissages.
Le cercle vicieux du retard de sommeil chez l’adolescent
La tendance de l’adolescent à décaler son sommeil peut parfois conduire à un retard de phase, c’est à dire une incapacité à s’endormir et à se réveiller le matin. Si vous constatez un décalage de plus de 2h par rapport aux horaires « imposés », il est important de consulter un médecin.

Astuces pour préserver le sommeil de votre ado
La grasse matinée du weekend peut parfois compenser le manque de sommeil : si les levers au cours de la semaine ne sont pas trop difficiles, laissez-le faire.
Si au contraire, votre enfant est somnolent la journée et n’arrive pas à s’endormir tôt, ce rattrapage n’est pas une solution. Vous pouvez alors :
- Essayez de limiter les couchers très tardifs la semaine
- Évitez les levers après 9h le week-end et pendant les vacances
- Incitez-le à prendre un petit-déjeuner au saut du lit, à prendre une douche, à ouvrir ses volets,
- Poussez-le à être actif physiquement (vélo, marche, skate, etc.) en extérieur et à la lumière du jour
- Limitez le sport en soirée et faites en sorte qu’il y ait au moins 2h entre la fin de l’activité et l’heure du coucher.
Sources :
FONDATION APRIL. Santé et sommeil : une histoire à dormir debout.
INSTITUT NATIONAL DU SOMMEIL ET DE LA VIGILANCE. Sommeil et adolescent. Disponible sur : https://institut-sommeil-vigilance.org/le-sommeil-des-adolescents/
INSTITUT DE LA PSYCHIATRIE. Mieux comprendre le sommeil à l’adolescence et chez le jeune adulte. Disponible sur : https://institutdepsychiatrie.org/wp-content/uploads/2022/02/BAT-Sommeil-Ado-check.pdf