L’alcool n’est pas une boisson comme les autres, même si sa place dans nos sociétés est parfois ambiguë. Les enfants et les adolescents sont attentifs à la consommation de leurs parents et des adultes de leur entourage, et leur influence est déterminante.
Vous trouverez dans cet article quelques points de repère afin d’éviter que la consommation d’alcool de votre adolescent ne devienne problématique.
Les motivations de la consommation d’alcool
Il convient tout d’abord de rappeler que la grande majorité des adolescents ne boit pas d’alcool, ou très peu.
Les bénéfices liés à la consommation d’alcool se situent principalement à un niveau psychologique. L’alcool est appréhendé avant tout comme vecteur euphorisant et comme créateur d’ambiance. L’alcool permet d’accroître la confiance en soi et donne de l’assurance dans ses relations avec autrui. La consommation excessive et ponctuelle d’alcool est vécue sur le mode d’un défi à soi-même et d’une épreuve à surmonter. Elle donne une impression provisoire d’omnipotence et permet la valorisation de soi en échappant à la banalité de la vie quotidienne.
La consommation excessive d’alcool est perçue comme ne suscitant ni dépendances ni séquelles à long terme. La nocivité de l’alcool est sous-estimée par une grande majorité de jeunes ; le seul danger évoqué concerne les risques d’accidents liés à la conduite en état d’ivresse.
Quels sont les risques pour les jeunes ?
Les risques auxquels les jeunes s’exposent sont d’abord ceux qui sont liés aux effets immédiats du produit.
L’alcool provoque une désinhibition, une diminution du contrôle de soi, une altération des réflexes et de la vigilance, une perturbation de la vision, une mauvaise coordination des mouvements, une somnolence… Les risques qui en découlent sont les accidents domestiques ou de la route, les violences, les rapports sexuels non voulus ou non protégés. L’ingestion de doses très élevées peut mener au coma éthylique, dont l’issue risque, faute de soins, d’être fatale.
Mais la consommation d’alcool pendant l’adolescence comporte également des risques différés.
L’alcool a un effet délétère sur le développement de certaines régions cérébrales ne terminant leur maturation qu’en fin d’adolescence ; plus la consommation d’alcool commence à un âge précoce, plus les dommages sont importants. Enfin, une initiation précoce à l’alcool et une consommation excessive à l’adolescence sont des facteurs de risque d’usages problématiques ultérieurs. Les enfants ne devraient ainsi pas consommer d’alcool avant 16 ans.
Quelles postures adopter ?
Avant ses 1ères sorties, votre ado devrait connaitre les effets et les risques liés à la consommation d’alcool, il ne faut donc pas hésiter à aborder le sujet en amont. Les situations du quotidien peuvent permettre d’engager le dialogue (une publicité, un film, une réunion de famille, des courses, etc.). Pour autant, il ne s’agit pas de faire la leçon à votre ado mais de rester dans le dialogue et d’entendre son point de vue, même si vous ne partagez pas son avis.
Il est important d’établir des règles claires sur la consommation d’alcool et de vous y tenir, tout en maintenant le dialogue. Si ces règles sont enfreintes, votre ado en subira les conséquences. Sans être dans la renégociation permanente, vous pouvez toutefois adapter certaines règles et vous montrer plus flexible sur certains points. L’infographie ci-dessous vous donne quelques points de repères pour accompagner votre ado en fonction de son âge.
Sources :
- La santé de l’homme n°398 – Santé Publique France
- Alcool, en parler avec les ados : guide pour les parents. Addiction suisse