Tu te trouves parfois plus drôle, moins timide, plus expansif ou joyeux après un ou plusieurs verres, mais connais-tu les effets de l’alcool sur ton corps et ton cerveau ? Entre consommation occasionnelle, régulière ou excessive, comment s’y retrouver et savoir quand s’arrêter ? Nos réponses* dans cet article.
Les effets immédiats de l’alcool
Tu le sais surement lorsque tu bois un peu trop, ton comportement se modifie. En soirée, dans la rue, ou au volant on n’est plus aussi vigilant qu’en temps normal. Passée la sensation de détente, de plaisir, d’excitation, selon la quantité absorbée, les effets de l’alcool diffèrent et peuvent fonctionner comme un stimulant, un désinhibant, ou au contraire agir comme un sédatif.
Parce qu’on est tous différents, notre capacité à encaisser les boissons alcoolisées est différente d’un individu à l’autre. Qu’il s’agisse d’un seul verre ou de 3, les effets de l’alcool sur l’organisme ne sont pas identiques pour 2 personnes du même sexe et du même âge, question d’héritage génétique, d’état de santé et de corpulence. Certains deviennent gais, influençables, d’autres violents, voire agressifs.
Mais dans tous les cas, l’alcool altère les fonctions motrices et cérébrales (capacité d’analyse, de discernement et de réponse) et peut détruire des neurones. Au volant, les réflexes sont totalement modifiés. Au cours d’une soirée trop arrosée, tu pourrais aussi ne plus être en mesure de donner ton consentement face à des avances, et tu peux également avoir des pertes de mémoire. Accident de la route, violence, coma éthylique, rapport sexuel à risque… pas très cool ces effets de l’alcool, non ?
Du plaisir à la dépendance
Il y a celles et ceux pour qui la boisson est incontournable dans une soirée et d’autres qui boivent peu ou pas du tout. D’ailleurs pour beaucoup de jeunes, il n’est pas nécessaire d’être saoul pour s’amuser, faire la fête ou déstresser.
Comme le tabac, les boissons alcoolisées peuvent progressivement entraîner une tolérance (besoin d’augmenter les doses pour ressentir les mêmes sensations) ou une dépendance (impossibilité de s’empêcher de consommer). En être conscient est une première étape qui permet de connaitre ses limites et de savoir s’arrêter avant de se mettre en danger. Avec une forte consommation ou une consommation régulière, la dépendance s’installe et tes relations avec tes proches (parents et amis) se complexifient, dans ta tête les choses ne sont plus aussi claires qu’avant et tu as du mal à prendre des décisions, tu peux aussi te sentir plus anxieux et déprimé.
Souviens-toi toujours que boire un coup c’est sympa, mais à condition que tu restes dans l’occasionnel et le raisonnable, pour être maître de tes actes et agir en toute clairvoyance.
Les effets de l’alcool à moyen et long terme
Boire régulièrement et/ou excessivement peut engendrer des problèmes de santé, l’éthanol métabolisé (digéré et transformé) par le foie met les cellules de ce dernier à rude épreuve, elles fonctionnent moins bien et meurent. Autres effets : maladies du foie (cirrhose, cancer, etc.), du pancréas, de l’estomac, troubles sexuels chez l’homme et du cycle menstruel chez la femme, mais aussi troubles de la mémoire (altération du développement du cerveau) et troubles psychiques : un programme qui n’est pas des plus joyeux à un âge où l’on construit sa vie future !
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Source : Inserm.fr (page consultée le 12/02/2020). Site de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale