Allergies respiratoires : causes, symptômes et traitement pour soulager votre enfant


Éternuements à répétition, nez qui coule, yeux qui pleurent, gorge qui gratte, difficultés respiratoires… voilà quelques-uns des symptômes des allergies respiratoires. Des maladies chroniques qui touchent des centaines d’enfants chaque année et qui peuvent prendre plusieurs formes : rhume des foins, rhinite, asthme, toux, sensibilité aux pollens. Difficiles à vivre au quotidien pour les enfants, car elles fatiguent et provoquent parfois des douleurs et des vertiges. Comment les déceler précocement ? Quelles en sont les causes ? Comment aider l’enfant à vivre avec une allergie respiratoire ? Les réponses dans cet article !

C’est quoi une allergie respiratoire ?

L’allergie est une réaction anormale du système immunitaire contre les allergènes qui sont présents dans l’air. Il s’agit de substances microscopiques qui sont généralement tolérées par l’organisme car sans danger. On parle d’allergies respiratoires lorsque le système immunitaire de l’enfant (ou de l’adulte) réagit au contact de ces substances de façon plus excessive, voire disproportionnée. Cette réaction est tout simplement appelée “dysfonctionnement du système immunitaire”.

Quelles sont les causes des allergies respiratoires ? Il existe différents allergènes dans l’air qui peuvent expliquer son origine :

  • Le pollen contenu dans certains types de fleurs et d’arbres, dans le gazon ou encore dans l’herbe,
  • Les moisissures, les acariens et la poussière,
  • Les allergènes d’origine animale (poils de chat et de chien le plus souvent),
  • Et parfois même l’air extérieur pollué et la fumée de cigarette.

Dans le cas où les allergies respiratoires se manifestent de manière saisonnière, on parle plus spécifiquement de rhume des foins ou de rhinite allergique saisonnière. Ce type de réaction est due à la présence d’un certain type de pollen qui n’apparait que lors de la floraison des arbres et des fleurs qui en contiennent. Citons également la conjonctivite et les crises d’asthme comme autres types d’allergies respiratoires.

Comment reconnaitre les allergies respiratoires chez l’enfant ?

Elle est facilement reconnaissable grâce à l’apparition immédiate des symptômes qui interviennent quelques minutes ou heures seulement après que l’enfant ait été en contact avec la ou les substances allergènes. Les symptômes les plus courants sont :

  • Les crises d’éternuements,
  • Le nez qui coule ou qui se bouche de manière régulière,
  • Des démangeaisons cutanées, au niveau des narines, des yeux et de la gorge,
  • Une toux,
  • Des difficultés respiratoires à cause des conduits olfactifs obstrués.

Comment diagnostiquer les allergies respiratoires ? Lors d’une consultation médicale avec le médecin généraliste ou le pédiatre puis avec un allergologue qui réalisera des examens cliniques plus poussés afin de confirmer la substance allergène en cause (tests cutanés et prise de sang). Le professionnel de santé peut aussi effectuer quelques tests pour mesurer la capacité pulmonaire du petit et déterminer ainsi l’ampleur des difficultés respiratoires pour proposer un traitement adéquat.

C’est quoi une allergie respiratoire ?
Source : Stocklib

Une maladie chronique à suivre de près avec le médecin

Si les allergies respiratoires se manifestent relativement tôt chez les enfants, elles peuvent faire leur apparition au cours de l’enfance ou de l’adolescence. Elles n’engendrent en général aucune complication, mais le bébé et l’enfant doivent être suivis de près, car des complications restent toutefois possibles. Pour certains enfants, elles génèrent :

  • De l’asthme et des crises d’asthme aiguës,
  • Des insuffisances respiratoires,
  • Et plus grave encore, un choc anaphylactique.

Cette dernière complication est une réaction provoquée par une allergie respiratoire non contrôlée, elle se traduit par :

  • Des troubles du rythme cardiaque : il n’arrive plus à respirer, il panique et son organisme change la manière dont son cœur doit battre ;
  • Des rougeurs et des démangeaisons ;
  • Son visage commence à enfler à cause des réactions des anticorps ;
  • Sa voix se fait de plus en plus rauque, notamment à cause de l’œdème de Quincke;
  • Des maux de ventre et des vomissements ;
  • Des difficultés respiratoires ;
  • Une baisse soudaine de tension.

Les enfants les plus susceptibles d’être victime de choc anaphylactique bénéficient d’une trousse d’urgence contenant un stylo d’adrénaline auto-injectable.

Les traitements prévus pour réduire les symptômes allergiques

Après avoir posé son diagnostic, votre médecin vous proposera le meilleur traitement possible :

  • Un traitement médicamenteux composé d’antihistaminiques, de corticoïdes,
  • Un traitement local,
  • Ou une désensibilisation (injections à dose contrôlée de l’allergène dans son organisme pour qu’il puisse s’adapter petit à petit.).

Pour soulager l’enfant, la famille pourra aussi au quotidien essayer de supprimer ou limiter l’exposition de l’enfant à la source allergène, ce qui n’est pas toujours évident (limiter les sorties en extérieur à certaines périodes et préférez des activités familiales à la maison).

Sachez que le traitement ne permet pas de supprimer les allergies respiratoires, mais de réduire les réactions allergiques, les symptômes et leurs effets : on ne guérit malheureusement pas des allergies respiratoires, mais on apprend à vivre avec.

La prévention des allergies respiratoires

Pas de solution miracle pour éviter à son enfant d’en être “victime”. La prédisposition génétique est l’une des principales causes et contre cette réaction excessive du système immunitaire de l’organisme, il n’existe malheureusement pas de solution préventive dont les effets aient été scientifiquement prouvés.

L’impact de l’allaitement et de la diversification alimentaire sont souvent évoqués, mais malheureusement les études cliniques et scientifiques présentent des résultats contradictoires sur le lien avec les allergies respiratoires.

Reste tout de même le fait que les bienfaits de l’allaitement ne sont plus à démontrer (il apporte de nombreux anticorps au bébé et est 100% naturel) et que la diversification alimentaire doit s’opérer entre le 4e et 6e mois de bébé pour répondre à tous ses besoins nutritionnels et lui assurer une croissance optimale.

Une fois que la substance allergène est déterminée, vous devez prendre les mesures nécessaires pour que son exposition soit limitée autant que possible. À l’école et à la maison, il est nécessaire d’avoir une trousse de secours contenant les médicaments nécessaires en cas d’urgence pour minimiser les effets et réagir en cas de gêne respiratoire en attendant le rendez-vous médical.


Sources :

Association Asthme et Allergies. Des Faits et chiffres pour comprendre l’allergie. Disponible sur : https://asthme-allergies.org/faits-chiffres-comprendre-lallergie/ (consulté le 30/07/2021)

Ameli.fr. Les symptômes et le diagnostic de l’allergie. Disponible sur : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/allergies/symptomes-diagnostic (consulté le 30/07/2021)

MPedia.fr. Prévenir les allergies de mon bébé. Disponible sur : https://www.mpedia.fr/art-prevention-des-allergies/ (consulté le 30/07/2021)