La communication entre un bébé et ses parents commence bien avant les premiers mots. Durant ses premiers mois de vie, le nourrisson s’exprime essentiellement à travers les pleurs et les cris, les mimiques et la gestuelle. En tant que parents, il est tout à fait normal de se sentir déroutés face aux pleurs de bébé. Jour après jour, vous apprendrez à décrypter ce langage mystérieux. Comment calmer un bébé qui pleure ? Nos conseils pour l’aider à s’apaiser.
Pourquoi bébé pleure-t-il ?
Dans notre société, les pleurs ont une connotation plutôt négative. Chez le tout-petit, il s’agit d’une ébauche de communication, signe qu’il veut entrer en interaction avec vous. Il est donc important de rester à l’écoute pour pouvoir le rassurer et répondre aux mieux à sa demande.
Les pleurs comme mode de communication
Les pleurs des bébés sont tout à fait normaux durant les premiers mois de vie. Tous les nourrissons pleurent plusieurs heures par jour au quotidien. N’ayant pas encore accès au langage, le nouveau-né exprime ses besoins et ses affects à travers des larmes et des cris. Cherche-t-il à manifester de la tristesse ou de l’inconfort ? Est-il fatigué ?
Cette forme particulière d’échange peut dérouter les parents qui ne savent pas toujours comment y répondre. Même si les messages de bébé paraissent embrouillés, répondre à ses pleurs et tenter de leur donner du sens est essentiel. En intervenant, vous acceptez d’entrer en communication avec lui. Le fait de répondre rapidement et calmement à ses cris participe à la création d’un lien d’attachement parent-enfant. Le bébé se sent alors aimé et rassuré. Durant les premiers mois, un bébé peut ainsi pleurer pendant 2 à 3 heures par jour, tout en étant parfaitement en bonne santé.
Décrypter les pleurs de bébé
Comment savoir si bébé a faim ? S’il a besoin d’un câlin ? Au début, il est tout à fait normal de tâtonner. Votre nourrisson expérimente différents codes. En y réagissant d’une manière particulière, vous lui permettez de les affiner. Au fil des jours, bébé et parents perfectionnent leur mode de communication. Capable de reconnaître les sons et particularités des différents types de pleurs, vous serez en mesure d’anticiper ses besoins.
Se peut-il que bébé pleure sans raison ? Dans la petite enfance, les pleurs du bébé ne peuvent pas être assimilés à un caprice. Être attentif à ses besoins et y répondre rapidement est donc essentiel et ne risque en aucun cas d’en faire un enfant gâté. Les pleurs servent à exprimer différents besoins et affects parmi lesquels la faim, la fatigue, l’inconfort, la colère et la douleur. Ils sont également utiles pour décharger les tensions accumulées tout au long de la journée.
Comment apaiser les pleurs de bébé ?
Il n’existe pas de technique miracle pour calmer un bébé qui pleure. À vous d’expérimenter chacune d’elles pour trouver celle qui convient le mieux à votre enfant.
Se poser les bonnes questions
Pour offrir une réponse cohérente à votre enfant, essayez de procéder par élimination pour déchiffrer la raison de ses cris et de ses larmes. Les nourrissons pleurent très souvent parce qu’ils ont faim. En raison de leur petit estomac, ils ont besoin d’être nourris plus fréquemment. Ces protestations peuvent également résulter d’un inconfort provoqué par une couche sale ou un vêtement trop serré, par exemple. A-t-il trop froid ? La température idéale dans la chambre de bébé se situe aux alentours de 18-20 °C. Éprouve-t-il le besoin de téter ? Le besoin de succion est important chez le nouveau-né.
Maintenir le contact physique
Dès sa naissance, le bébé cherche constamment la proximité. S’il n’a pas faim, il a peut-être simplement besoin d’être pris dans vos bras. Avide de câlins, il apprécie de sentir la chaleur de votre corps. Le porte-bébé et l’écharpe de portage permettent de maintenir un contact physique fréquent avec votre tout-petit tout en vous laissant les mains libres. Ces accessoires peuvent aussi bien être employés à la maison que lors des promenades. Pour qu’il se sente au chaud et en sécurité comme dans le ventre de sa maman, vous pouvez également l’emmailloter. D’autres préfèreront être bercés.
Parler à votre bébé
Vous pouvez aider votre tout-petit à affiner son mode de communication en vous adressant directement à lui. Quand il pleure, le jeune enfant est envahi par tout ce qu’il ressent. Il a besoin de ses parents pour mettre de l’ordre dans ses sensations. Captez son attention et son regard tout en essayant de mettre des mots sur son ressenti. « On dirait que tu as mal au ventre » ? Pour réconforter votre enfant, vous pouvez aussi lui fredonner des berceuses. Votre voix apaisante associée à une douce mélodie va l’aider à se calmer. Lui rappelant les battements réguliers du cœur de sa maman, les sons répétitifs, qui créent un rythme, apaisent le jeune enfant.
Que faire face à un bébé qui pleure sans arrêt ?
Bébé ne cesse de pleurer malgré vos tentatives de réponses ? Face à des pleurs inconsolables et persistants, les parents se sentent souvent démunis. Cette situation peut aussi être difficile à supporter et générer des émotions diverses, entre colère, désespoir et impuissance. Comment réagir dans ces circonstances ?
Et s’il s’agissait de coliques ?
Votre bébé ne parvient pas à se calmer alors que tous ses besoins semblent satisfaits ? Des crises de pleurs intenses et récurrentes peuvent également être le signe de troubles digestifs ou de coliques. Fréquents chez le nourrisson, ces maux de ventre surviennent le plus souvent en fin de journée et s’atténuent vers l’âge de 3 mois. Pour soulager les coliques du nourrisson, vous pouvez tenter de le masser doucement. Ces pleurs du soir bouleversent les parents qui se sentent impuissants. Ce n’est pas parce que vous ne parvenez pas à consoler votre bébé que vous devez douter de vos compétences parentales.
Rester serein
Les enfants sont très réceptifs aux émotions. Si vous êtes angoissé(e), votre bébé le ressentira immédiatement et cela ne fera qu’accentuer ses pleurs. La meilleure attitude à adopter est de rester serein(e) et détendu(e). S’occuper d’un nouveau-né n’est pas de tout repos. Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Si vous sentez que la tension est trop forte ou si vous traversez une période difficile, vous pouvez passer le relais à l’autre parent ou à une personne de confiance. Surtout ne secouez pas votre bébé pour faire cesser les pleurs. Le syndrome du bébé secoué entraîne des lésions graves du cerveau. Si toutefois vous avez des difficultés à garder votre calme, couchez votre enfant en toute sécurité sur le dos, dans son lit et quittez la pièce quelques minutes.
Même si les pleurs font partie du développement normal du bébé, il est important d’y répondre adéquatement et de rester attentif. Au fil des jours, les parents apprennent à deviner les besoins de leur progéniture en fonction du son des pleurs. Des pleurs inexpliqués, des cris perçants ou des gémissements peuvent être liés à une douleur. Personne ne connait mieux votre bébé que vous. Si vous avez l’impression qu’il se passe quelque chose d’inhabituel, consultez votre médecin ou pédiatre. Ces professionnels prendront toujours votre demande au sérieux et sauront vous guider.
Sources :
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https://www.ameli.fr/cote-d-or/assure/sante/urgence/bebe-enfant/syndrome-bebe-secoue