Si vous découvrez que votre adolescent-e fume, il est important d’en discuter avec lui/elle dans une approche globale : quelles sont les motivations qui le poussent à fumer ? Comment va-t-il/elle ?
Même si vous fumez, une attitude claire vis à vis du tabagisme est déterminante : le fait de savoir que ses parents ont une représentation négative du tabac est un facteur de protection important pour l’adolescent.
A quel moment parler du tabac ?
Les enfants se posent très tôt des questions sur le tabagisme. Il est possible d’aborder cette question à partir de 8 ou 9 ans, selon les enfants. Soyez ouvert à la discussion et expliquez à votre enfant que vous pouvez en parler avec lui à tout moment s’il le souhaite.
« C’est à l’adolescence que le comportement tabagique se consolide. Le passage de l’expérimentation à l’installation dépend de différents facteurs :
– la personnalité de l’enfant, et particulièrement sa capacité à résister
– les pairs : avoir des amis fumeurs est un facteur important d’installation dans le tabagisme
Comment aborder le sujet du tabac ?
Ne pas interdire pour interdire mais dialoguer. L’autorité doit
s’exercer dans le dialogue. Instaurer un climat de confiance. Ne pas
minimiser leurs difficultés et saisir les occasions de les féliciter ou de les
encourager dans leurs choix. Au-delà des informations qu’on peut leur donner
sur le tabac, il s’agit de s’interroger avec eux sur les raisons qui les ont
amenés à fumer et de chercher à développer leurs propres ressources.
(Source : Aider lesadolescents à ne pas fumer, Inpes)
« Il est
aujourd’hui admis que le phénomène de dépendance à l’oeuvre dans la
consommation de substances psycho-actives est de même nature qu’il s’agisse du
tabac, de l’alcool ou d’une autre drogue. Quel que soit le produit licite ou
illicite, les comportements de dépendance auront globalement les mêmes
caractéristiques cliniques et les mêmes mécanismes neurobiologiques.
Il semble donc important de ne pas fournir aux jeunes uniquement des
connaissances sur les produits mais de travailler plutôt avec eux sur les facteurs déclenchant cette consommation. L’importance de l’interaction
entre le jeune et son environnement familial et social pour expliquer la
rencontre avec une substance est clairement mis en avant par différentes
recherches.
On ne va pas consommer le même produit selon son milieu d’origine, selon ses
pratiques culturelles, selon son réseau de sociabilité…
Développer chez les jeunes une certaine habilité sociale à gérer leur intégration
dans l’environnement semble être un facteur de protection important (savoir
résoudre un problème, savoir résister à l’influence sociale, avoir une pensée
critique, …). Les leviers sur lesquels nous pourrons agir seront les
représentations, les attitudes et les compétences développées par les jeunes.
Enfin, il existe des facteurs individuels de vulnérabilité qui vont
contribuer à l’amorce de ces comportements à risque. Tous les jeunes ne vont
pas essayer toutes les drogues et à
consommation
égale, deux personnes n’ont pas les mêmes risques de devenir dépendant ».
(Source : Libre
comme l’air – Inpes)
Les préoccupations des jeunes de 16 ans et plus
Les préoccupations des jeunes concernent la dépendance et la peur de ne pas arriver à arrêter.
Tabac ou cannabis : il ne s’agit généralement plus d’une consommation en groupe, « festive » mais plutôt d’une consommation quotidienne et en solo.
Le désir d’arrêt n’est pas énoncé en lien avec la peur que la consommation soit découverte par les parents mais parait surtout lié au sentiment d’être devenu dépendant, d’avoir perdu sa liberté et le contrôle de la consommation.
Source : La santé de l’homme n°386 – Parents adolescents : des représentations opposées du risque – Santé publique France